Quelle chaine de valeur culturelle

Publié le par Pierre

 Selon l’analyse des 386 entreprises du jeu vidéo dont les données ont pu être analysées, le secteur emploierait 8 507 salariés en 2011, la distribution concentrant l’essentiel des salariés du secteur (2 960), suivie de l’édition (1 789) et des studios (1 600). Le chiffre d’affaires total du secteur s’établirait à 4,8 M€. La répartition du chiffre d’affaires au sein de la chaîne de valeur est bien moins équilibrée que celle des effectifs, avec une forte prédominance des éditeurs (37 %) et des distributeurs (31 %). Quant à la valeur ajoutée, elle demeure très largement captée par les éditeurs (45 %) et dans une moindre mesure par les prestataires techniques (en particulier les entreprises de hardware et de middleware). La valeur ajoutée des distributeurs est plus faible (16 %), ce qui témoigne des faibles marges des réseaux de commercialisation de jeux dans le contexte d’une évolution vers une distribution dématérialisée. La chaîne de valeur du jeu vidéo se distingue en France par une relative concentration du segment de la distribution et des détaillants (26 entreprises) et des éditeurs (45 entreprises), qui sont également les plus grands employeurs et qui représentent l’essentiel du chiffre d’affaires du secteur Les segments des studios de développement et de la catégorie générique des prestataires techniques et spécialisés sont plus atomisés, avec des entreprises plus nombreuses, avec des effectifs moyens (10 employés) et un chiffre d’affaires moyen plus faibles (1,1 M€). La moitié des 154 studios analysés ont déclaré un chiffre d’affaires inférieur à 0,1 M€ en 2011. Cette situation des studios renvoie directement à la difficulté de dégager des économies d’échelle et aux ressorts de la créativité de petites équipes indépendantes. La situation est plus contrastée au sein du segment composite des prestataires techniques et top. Au total, la chaîne de valeur du jeu vidéo en France se caractérise par une forte polarisation entre les « créateurs », les « producteurs » et les « distributeurs » : ??les créateurs (studios et prestataires techniques et spécialisés) se distinguent par un nombre élevé de structures de taille très modeste mais avec un taux de valeur ajoutée sur chiffre d’affaires importants ; ??les producteurs (éditeurs) sont en nombre plus réduit, de taille moyenne plus importante et dispose d’un taux de valeur ajoutée sur chiffre d’affaires importante mais plus limitée ; ??les distributeurs (distributeurs, détaillants et consoliers) sont en nombre encore plus faible, de taille plus importante et leur taux de valeur ajoutée sur chiffre d’affaires faible.

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